TANGRAM 34 Bulletin della CFR Dicembre 2014 - page 20

TANGRAM 34
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12/2014
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Rechtsprechung
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Jurisprudence
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Giurisprudenza
20
Tre sentenze controverse
L’anno scorso hanno destato scalpore tre
sentenze in cui i tribunali nonhanno ritenuto
razzisti atti che il cittadinomedio aveva inve-
ce chiaramentepercepito come tali.
I giudici hannodatomotivazionimolto su-
perficiali. Inun caso si trattavadi unapersona
che aveva fatto il saluto nazista. Il Tribunale
federale si è limitato a chiedersi se si trattasse
di un’azione di propaganda, senza considera-
re altri aspetti, per esempio se conquel gesto
il reo intendesse esprimere disprezzo per la
religione o l’appartenenza etnica di un grup-
podi persone.
In un’altra sentenza, il Tribunale federale
nonha ritenuto razzisti insulti come «asilante
di m…» o «sporco straniero», nonostante la
dottrinadominante siadi avviso contrario.
A suo tempo la Corte europea dei dirit-
ti dell’uomo aveva stabilito che la Svizzera,
condannando una persona che aveva negato
il genocidio degli Armeni, aveva violato la li-
bertà di opinione. Tuttavia, non aveva detto
che l’articolo 261
bis
del Codice penale svizzero
costituisse in séuna violazionedella libertàdi
opinione,ma si era riferita soltantoadun sin-
golo caso. La sentenza sarà rivistaancoradalla
GrandeCamera.
Giulia Reimann, MLaw, sta assolvendo un praticantato di
unannoallaCFR.
AlmaWiecken,MLaw, ègiurista allaCFR.
Une jurisprudence controversée
Ces derniers mois, trois jugements pour
discrimination raciale ont fait des vagues.
A chaque fois, bien que les actes incriminés
eussent été incontestablement qualifiés de
racistes par le citoyen lambda, le tribunal en
a jugéautrement.
Lesmotifs invoqués pour fonder ces arrêts
sont très superficiels. Dans un cas qui portait
sur un salut hitlérien, le Tribunal fédéral s’est
uniquement attelé à déterminer s’il s’agissait
ou non d’un acte de propagande, sans entrer
enmatière sur d’autres aspects, notamment si
un groupe avait été rabaissé par ce signe en
raisonde sa religionoude son ethnie.
Dans un autre arrêt, le Tribunal fédéral a
considéré que des insultes telles que «requé-
rant de m...» ou «saloperie d’étranger» ne
constituaient pas des injures racistes – un avis
qui, pourtant, ne représentepas l’opiniondo-
minante.
Enfin, la Cour européenne des droits de
l’homme a jugé que la Suisse avait enfreint
la liberté d’expression en condamnant une
personnepour lanégationdugénocidearmé-
nien. Cependant, cen’estpas l’article261
bis
du
code pénal en lui-même qui a été considéré
comme contraire à la liberté d’expression,
mais uniquement l’interprétationqui en était
faitedans le casprésent. Cetteaffairea toute-
fois été renvoyée devant la Grande Chambre
de laCEDH et sera rejugée.
Giulia Reimann, MLaw, effectue un stage juridique d’une
année à laCFR.
AlmaWiecken,MLaw, est juristeà laCFR.
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