TANGRAM 35 Bulletin der EKR Juni 2015 - page 93

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Auswirkungender StigmatisierungundGrundsatz der Gleichheit
Les effets de la stigmatisation et leprinciped’égalité
Effetti della stigmatizzazione eprincipiodi uguaglianza
VeronicaGalster | «Occorronomodelli positivi da sostituire a quelli tradizionali»
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6/2015
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TANGRAM 35
«Es braucht positive statt traditionelle
Vorbilder»
Der frühere Staatsanwalt Paolo Bernasco-
ni ist politisch sehr engagiert und kämpfte in
den letzten Jahren an vorderster Front gegen
Rassismus und Fremdenhass. Im Interviewmit
Tangram
hat er ausgeführt, dass jedes Lebe-
wesen Angst vor dem Fremden hat. Im Lauf
der Jahrtausende ist derMensch jedoch fähig
geworden, dieseAngstdurcheineandereVer-
haltensweise, vor allem durch die Solidarität,
zu überwinden. «Ichwar fremd, und ihr habt
mich aufgenommen», steht im Evangelium.
Und die Bundesverfassung hält das Bestreben
zur Stärkung der «Solidarität und Offenheit
gegenüberderWelt» inder Präambel fest.Die
Solidarität ist der wichtigste Gradmesser des
menschlichen Fortschritts. Doch auf demWeg
zur Zivilisationgibt es keinendgültiges Ziel.
«Das Boot ist voll», sagenAngst undEgois-
musderMenschen, unddieseGefühlewerden
im Interesse der Macht nur zu gerne ange-
heizt. Angstmacht blind und zersetzt Tag für
Tag die so mühevoll in internationale Über-
einkommenundVerfassungeneingemeisselte
Gleichheit aller Menschen. Zusätzlich Öl ins
Feuer giessen manche politischen Rechtspar-
teien, indem sie die besten schweizerischen
Traditionen untergraben und unser Land in
die internationale Isolation treiben. Gemäss
Bernasconiwerdenwir diesesAbdriften teuer
bezahlen, auch in Bezug auf unseren Wohl-
standundunsere Lebensqualität.
Der Staat und die gesamte zivile Gesell-
schaft müssen dieser Entwicklung Einhalt ge-
bieten, indem sie unablässig die Werte der
Verfassung, nämlich «die Solidarität und Of-
fenheit gegenüber derWelt», vermitteln, vor
allem inder Familie, im Sport und inder Schu-
le. Die Kinder und Jugendlichen müssen das
respektvolle Zusammenleben lernen und im-
mer wieder daran erinnert werden, dass ge-
radediekulturellenUnterschiededie Schweiz
gross machen. Im Geschichtsunterricht könn-
ten zum Beispiel Persönlichkeiten vorgestellt
werden, die sich für dasWohl der Verfolgten
eingesetzt haben. So würden positive statt
traditionelleVorbilder geschaffen.
Das Interview führtedie JournalistinVeronicaGalster.
«Il nous faut remplacer lesmodèles
traditionnels par desmodèles positifs»
Politiquement très engagé, l’ancien pro-
cureur tessinois Paolo Bernasconi s’est consa-
cré ces dernières années à la lutte contre le
racisme et la xénophobie. Interrogé par
Tan-
gram
, Paolo Bernasconi explique que la peur
de l’autre est présente dans tout être vivant.
Au cours des millénaires, l’être humain a
cependant su la remplacer par d’autres atti-
tudes, notamment – et surtout – la solidarité.
«J’étais étranger, et vous m’avez accueilli»,
dit l’Evangile. Quant au préambule de notre
Constitution fédérale, il mentionne explicite-
ment «l’esprit de solidarité et d’ouverture au
monde». La solidarité est le principal indica-
teur des progrès de l’êtrehumain.
Mais rien n’est jamais acquis dans le pro-
cessus de civilisation. «Labarqueest pleine!»,
hurlent la peur et l’égoïsme, des sentiments
que d’aucuns n’hésitent pas à attiser afin de
gagner en pouvoir. Or, la peur rend aveugle.
Elle ronge jour après jour l’égalité entre tous
les êtres humains qu’il aété si difficilede faire
figurer dans les conventions internationales
et les constitutions. Attisant le feu, certains
partis politiques de droite s’en prennent aux
meilleures traditions suisses, isolantnotrepays
sur la scène internationale.Nouspayerons très
cher cette dérive, notamment en termes de
bien-êtreet dequalitéde vie.
Pour l’enrayer, l’Etat, et avec lui tous les
citoyens, doivent transmettre sans relâche les
valeursde laConstitutionque sont«l’espritde
solidarité et d’ouverture au monde», et cela,
surtout au sein de la famille, dans le sport et
dans les écoles. Il lui faut aussi apprendre aux
jeunes et aux adolescents à vivre ensemble
dans le respect, et rappeler constamment que
c’est aux différences culturelles que la Suisse
doit d’être ce qu’elle est aujourd’hui. Les pro-
fesseurs d’histoire pourraient par exemple
parler de ceux qui se sont sacrifiés pour sau-
ver la vie de personnes persécutées, et four-
nir desmodèles positifs qui remplaceraient les
modèles traditionnels.
Propos recueillis par la journalisteVeronicaGalster.
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