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Anti-Schwarzer Rassismus
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Racismeanti-Noir
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Il razzismo contro i Neri
Personen inNotlage: besonders leichteZielscheiben vonRassismus
Personnes en situationprécaire : des cibles particulièrement exposées
Lepersone in situazioneprecaria: vittimepredestinate
TANGRAM 33
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6/2014
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AlfredNgoyi waMwanza | Les requérants d’asile africains enmanque d’assistance juridique de qualité
chancesdevoir reconnu sonbesoindepro-
tectionet donc de rester en Suisse.
Avec leur mandat dans toute la Suisse, le
volume de travail de ces bureaux gratuits
déborde parfois l’effectif du personnel.
Les requérants sont reçus sur rendez-vous
indistinctement de l’urgence et nombreux
sont ceux qui ont vu leurs rendez-vous
fixés à une date trop proche ou même
postérieure à l’expiration
du délai de recours ou de
prise de position. Souvent,
les rendez-vous sont pris
par téléphone après épui-
sement d’une recharge pré-
payée suite aux écoutes des
répondeurs automatiquesde
leurs téléphones et à l’indis-
ponibilité des secrétaires qui
ne maîtrisent parfois pas les
langues des requérants.
Depuis le 1
er
janvier
2014, l’ODM a lancé à Zurich
la phase test de la nouvelle
procédure d’asile selon le
modèle hollandais. Le point frappant de
cette phase est l’octroi d’une assistance
juridiquegratuited’officeà tous les requé-
rants se trouvant dans le besoin. Ce man-
dat aété confiéà l’OSAR, à la
Berner Bera-
tungstelle fürMenschen inNot
età l’OSEO,
trois organisations de grande renommée
en Suisse. Cependant, il faut noter que ces
organisations n’engagent que des juristes
blancs et/ou suisses. On remarque qu’à
l’instar des bureaux de consultation juri-
dique gratuite, ces juristes ne connaissent
pas les réalités ni les cultures des Africains
qu’ils doivent défendre. La communication
est parfois difficile et parfois il y ades réti-
cencesduesauchocdes culturesetauxbar-
rières linguistiques. Ces organisations et
même l’OSAR ne recrutent pas les juristes
africains qui existent pourtant sur le mar-
rester discrète dans son pays d’accueil. Selon
les autorités, ces avocats sont des profession-
nels et agissent toujours demanière discrète,
mais malheureusement la réalité est bien dif-
férente.
Assistance juridiquedequalité
D’où la nécessité, pour les requérants
d’asile africains, d’être juridiquement vala-
blement assistés. Les personnes
qui viennent demander l’asile
ne connaissent pas le sys-
tème juridique suisse qui est
très complexe même pour les
juristes. Les requérants sont
certes informés de leurs droits
et obligations au cours de la
procédure et lors du dépôt de
leur demande. Ces informa-
tions générales ne suffisent
pas, d’autant plus qu’il n’ont
pas tous fait de hautes études
pour comprendre la portée de
ces informations. L’Organisa-
tion suisse d’aide aux réfugiés
OSAR, principaleorganisationen Suisseenga-
gée dans la défense des intérêts des requé-
rants d’asile, a mis en place dans les centres
d’enregistrement et dans tous les cantons des
bureaux de consultation juridique gratuite
pour les requérants.
Plusieurs problèmes se posent dans cette
assistancegratuite, notamment:
Ces bureaux n’interviennent que lorsque
la personne a reçu sa première décision
négative de l’ODM. Très rares sont les cas
où les personnes sont assistées et conseil-
lées après le dépôt de leur demande pour
la préparation des auditions en matière
d’asile, ce qui est pourtant une étape dé-
cisive pour la détermination de la qualité
de réfugié. On constate que plus la per-
sonne est assistée en amont, plus elle a de
Les autorités ne se
rendent pas compte
àquel point leurs
enquêtes dans les
pays d’origine
peuventmettre en
danger les proches
des requérants
d’asile.