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Anti-Schwarzer Rassismus
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Racismeanti-Noir
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Il razzismo contro i Neri
Polizeigewalt und racial profiling
Violences policières et profilage racial
Violenzedellapoliziaeprofiling razziale
TANGRAM 33
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6/2014
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CelesteUgochukwu | LeConseil de la diaspora africaine de Suisse
initiés au seinduForumpour l’intégrationdes
migrantes et des migrants FIMM Suisse avec
des associations de la diaspora africaine, qui
ont abouti en automne 2010 à l’assemblée
constitutive du Conseil de la diaspora afri-
caine de Suisse à Berne, le 6novembre 2010,
avec l’électiond’unBureauprovisoire.
Vision
Les statiquesofficielles estiment lenombre
d’Africains résidant légalement en Suisse à
environs 60000. Selon le CDAS, ce chiffre dé-
passe les 100000 personnes si l’on compte les
Africains naturalisés et les requérants d’asile.
Le manque de statistiques fiables souligne
déjà le besoind’un travail approfondi au sein
des communautés africaines en Suisse.
Le Conseil de la diaspora africaine vise à
établir un lien avec la société civile africaine
de Suisse afin de donner une voix au niveau
national à ces communautés souvent sous-re-
présentées sur la scènenationale suisse.
La politique et la presse suisse se penche
souvent sur les aspects négatifs de ladiaspora
africaine de Suisse, c’est pourquoi le Conseil
s’est donné aussi pour objectif de mettre en
lumière les diverses contributions socioécono-
miques et politiques de la diaspora africaine
dans la société suisse.
Le Conseil est construit sur deux volets:
l’intégrationdesAfricains enSuisseet ledéve-
loppement de l’Afrique.
Intégration etmise en réseau
En ce qui concerne l’intégration, le CDAS
s’est donné comme but de construire un ré-
seau de communication intracommunautés.
Le manque d’information à l’intérieur de ces
communautés empêche un effort réel de col-
laborationetd’entente sur lacohésion sociale.
LeConseil de ladiaspora africainede Suisse
CelesteUgochukwu
Le Conseil de la diaspora africaine de
Suisse CDAS est né suite à la mort tragique
d’un jeuneNigérianà l’aéroportdeZurich lors
d’uneexpulsion forcéeen2010. LeCDAS s’est
constitué pour soutenir l’intégration des mi-
grants africains, pour lutter contre le racisme
anti-Noirs et pour agir dans lespaysd’origine
desmigrants.
L’idéeduConseilde ladiasporaafricainede
Suisse CDAS est ancienne. En effet, quelques
efforts avaient déjà été entrepris par le passé
pourcréeruneplateformenationaleavec l’ob-
jectif de réunir l’ensemble de la société civile
africaine en Suisse. L’événement déclencheur
fut lamort d’un jeuneNigérian lors d’une ex-
pulsion forcée à l’aéroport de Zurich en 2010.
L’événement fut si violent qu’il déclencha un
débat politique très médiatisé. Notamment
undébat sur
Infrarouge
(TSR)
1
auquel prirent
part l’ancien directeur de l’Office fédéral des
migrations ODM, monsieur AlainDubois-Rey-
mondetmoi-même, alors président de l’Asso-
ciation des Nigérians en Suisse NIDO Suisse.
Lors de ce débat, j’ai exprimé la nécessité de
voir plus d’efforts dans le domaine de l’inté-
gration des migrants en Suisse, surtout l’inté-
gration des Africains qui sont plus visibles et
plus exposés à cause de leur couleur de peau.
Monsieur Dubois-Reymond a alors réitéré la
volonté de l’ODM de soutenir tous les efforts
d’intégration des migrants en Suisse et il a
ajouté qu’il souhaitait voir une meilleure or-
ganisation des communautés de migrants en
Suisse. Suite à ces événements, un projet de
campagne nationale pour l’amélioration de
l’imagedesNoirsenSuisse, suivi de la création
d’une plateforme nationale, a été développé.
Après les premières consultations et ren-
contres, il a été décidé de constituer d’abord
une structure nationale représentative et
faisant le lien entre les migrants africains, la
population localeet les institutionspubliques.
Ainsi des pourparlers et consultations ont été