(Versione francese)
Cet article illustre à lui seul plusieurs catégories définies dans le rapport. Dans un texte de fait divers plutôt court, il revient à quatre reprises sur la nationalité marocaine de l’auteur présumé (cat. 2 – généralisations ponctuelles). De surcroit, la nationalité est spécifiée en titre et dans le chapeau. La question de la nationalité n’étant pas évoquée au-delà de la simple désignation, on peut estimer que la double référence en titraille ne respecte pas le principe de la proportionnalité compte tenu de sa valeur informationnelle (cat. 4 – titraille aguicheuse) et—sans être en mesure de nous prononcer sur l’intentionnalité de la journaliste—peut induire ou renforcer une attitude discriminatoire du lecteur à l’égard d’une nationalité (marocaine), et indirectement une religion (l’islam).
Une étude de cas qualitative permettrait éventuellement de comprendre dans quelle mesure l’article aurait été écrit et publié à l’identique, voire pas du tout, si l’auteur présumé avait été de nationalité suisse (cat. 1 - angle). Notons également le ton léger, dans un registre se rapprochant à de la moquerie, qui peut renforcer l’effet discriminatoire et la question de la présomption d’innocence d’un individu arrêté mais vraisemblablement pas encore condamné pour les faits