(Versione francese)
Nous n’avons pas trouvé, parmi les médias d’information retenus, d’exemples de productions mobilisant des stéréotypes antisémites. Ce constat offre un contraste important avec les commentaires de certains articles publiés par ces mêmes médias sur les réseaux sociaux, à propos d’Israël ou encore sur des personnes de confession juive, lesquels révèlent la persistance (voire la recrudescence) de préjugés antisémites.
Une polémique autour du think-tank libéral Opération Libero est à l’origine de ce cas, qui propose un décryptage des mécanismes des thèses conspirationnistes aux relents antisémites circulant au sein de la « nouvelle droite » et de la fachosphère, ceci via des individus ou des médias autoproclamés de « réinformation ».
Ce cas est une enquête qui tend à démontrer l’absence de lien et d’influence entre George Soros (cible fréquente de conspirations antisémites) et l’activiste suisse Flavia Kleiner. A travers cet exemple, l’article décrypte notamment les mécanismes du dog-whistle politics, à savoir le recours à un langage codé à destination de groupes spécifiques aux idéologies politiques et qui comprennent ce langage. Il s’agit donc d’un exemple, très indirect, d’un travail d’éclairage journalistique sur l’antisémitisme. Il constitue un bon exemple en matière de (non-)discrimination, en particulier pour son angle global (cat. 1 - angle) et son caractère contextualisant (cat. 6 – (dé)contextualisation).