Malgré ce constat sans appel, le Conseil fédéral a renoncé, dans son communiqué de presse du 20 février, à reconnaître que cette persécution visait spécifiquement les Yéniches et les Manouches/Sintés. Il se contente de réitérer les excuses déjà formulées en 2013 à l’égard des « personnes et des communautés » touchées par les mesures de coercition à des fins d’assistance et par les placements extrafamiliaux, citant les Yéniches et les Manouches/Sintés parmi les victimes. Ainsi, la persécution systématique et à caractère raciste subie par ces communautés continue d’être relativisée et passée sous silence.