Le critère déterminant pour la location d’un logement est la solvabilité des candidats. Le sexe, la couleur de peau, la classe sociale ou l’origine des candidats n’entrent nullement en considération. L’Union suisse des professionnels de l’immobilier condamne et combat fermement toute forme de discrimination.
L’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI Suisse) est l’organisation faîtière romande des professionnels de l’immobilier actifs dans les domaines du courtage, de la gérance, du développement et de l’expertise immobilière. Elle se compose des associations cantonales de l’économie immobilière implantées dans les six cantons romands. Les membres de notre organisation s’occupent d’environ 80 % des immeubles sous gestion dans toute la Suisse romande.
Le logement est une condition essentielle de l’insertion sociale de chaque individu. Aussi, la construction et la mise à disposition de logements doivent répondre aux besoins de toutes les catégories de la population, indépendamment du sexe, de la couleur de peau ou de l’origine des personnes.
Conscientes de ces enjeux, l’USPI Suisse et ses sections cantonales s’engagent pour lutter contre toute forme de discrimination. L’USPI Vaud, par sa Fondation, vient en aide à des locataires qui ne peuvent plus payer leurs loyers. La plupart des agences immobilières genevoises participent à un projet qui vise à éviter que des locataires, qui peinent à payer leur loyer, soient expulsés. L’USPI Fribourg collabore avec les services sociaux dans le cadre d’un système de garantie de loyer et cautionnement pour faciliter l’accès au logement des personnes suivies par lesdits services.
Se référant à l’étude mandatée par l’Office fédéral du logement (OFL), « Discrimination ethnique sur le marché suisse du logement » (Daniel Auer, Julie Lacroix et al., 2019), l’USPI Suisse relève que plus de 70% des candidats fictifs ayant déposé une demande de visite de logement ont reçu une réponse positive, indépendamment de leur sexe, de leur couleur de peau, de leur formation, ou de leur origine. 74 % des personnes dont le nom indique une origine suisse sont invitées à une visite. Le taux de réponse positive est plus élevé pour les personnes portant des noms de pays voisins (France, Allemagne, Italie).
Dans un certain nombre de régions, le marché du logement locatif est caractérisé par une forte demande et une faible offre, soit une situation de pénurie. À elle seule, celle-ci explique le fait que le propriétaire ne donne pas une suite favorable à toutes les demandes de visites dès lors qu’il en a reçu un nombre considérable et qu’il dispose déjà de passablement de candidatures. En revanche, dans les régions où le taux de logements vacants est élevé, autrement dit : où l’offre de logements est supérieure à la demande, le taux de réponses positives pour une visite est plus important dès lors que la recherche de candidats locataires est plus difficile. Vu les chiffres de l’enquête de l’OFL, l’USPI constate que, dans la majorité des cas, il n’y a pas de discrimination.
Quoiqu’il en soit, l’USPI Suisse condamne et combat fermement toute forme de discrimination à l’accès au logement. Il est du devoir de chaque agence immobilière de rappeler à son client propriétaire que les discriminations notamment en raison du sexe ou de l’origine ethnique sont illégales.
L’USPI Suisse a interpellé un certain nombre de ses agences membres. Toutes confirment ne pas commettre de discrimination à l’accès au logement et rappellent que le critère déterminant quant au choix des locataires est la solvabilité des candidats. En effet, la mission de toute agence immobilière, mandataire d’un propriétaire, est de faire en sorte de trouver un locataire solvable qui paiera régulièrement le loyer du logement. Que le dossier de candidature soit complet et le nombre d’occupants en adéquation avec le logement à louer constituent aussi des critères importants.
Le meilleur moyen pour un candidat locataire d’augmenter ses chances d’obtenir un logement, quels que soient sa nationalité, son sexe et sa classe sociale, est de démontrer que ses revenus sont suffisants pour assumer le loyer du logement convoité et qu’il n’est pas endetté, du moins dans une mesure trop importante.