Résumé de l’article
«Das Ringen um Anerkennung von Normalität. Die Wahrnehmung von vier Schweizer Musliminnen und Muslimen» (allemand)
Auteure
Théologienne et spécialiste de l’islam, Rifa’at Lenzin est membre de la CFR, présidente de la Communauté de travail interreligieuse en Suisse IRAS-COTIS et spécialiste de l’islam à l’Institut zurichois de dialogue interreligieux (Zürcher Institut für interreligiösen Dialog ZIID). rifaat.lenzin@bluewin.ch
D’habitude, c’est d’eux qu’on parle lorsqu’il est question d’islam et de musulmans ; à Fribourg, c’est à eux qu’on a donné la parole. Lors du colloque du 11 septembre, une table ronde animée par le journaliste Christoph Keller a clairement montré que la perception d’eux-mêmes des quatre invités musulmans n’avait pas grand-chose à voir avec l’image des musulmans construite et véhiculée dans les médias et la société. Chaque participant a pu apporter son propre éclairage : Nida-Errahmen Ajmi, étudiante en sociologie et en communication de 22 ans, tient le blog Nidonite et aborde les thèmes liés à l’islam, aux musulmans et au voile de manière artistico-créative grâce à son coup de crayon. Abduselam Halilovic, étudiant en sciences de l’islam de 25 ans, s’engage de multiples manières au sein de sa communauté, mais aussi de manière générale et interreligieuse. On attend systématiquement de lui qu’il se positionne et explique ce qu’est l’islam. Montassar BenMrad, diplômé de l’EPFL, cadre dans le secteur privé de 51 ans, s’engage dans sa fonction de président de la principale faîtière musulmane pour la mise en place de structures durables et la promotion d’un dialogue social constructif. Quant à l’auteur de l’article résumé ici, spécialiste des sciences de l’islam de 63 ans, elle s’engage infatigablement, depuis de nombreuses années, en faveur du dialogue interreligieux et d’une approche plus factuelle, plus scientifique, de l’islam et des musulmans. Chacun à leur manière, ils incarnent la normalité suisse, même si celle-ci n’est pas reconnue comme telle. Leur point commun, c’est cette lutte pour la reconnaissance de leur appartenance à la société, en tant qu’individu mais aussi en tant que membre de la communauté musulmane.