Résumé de l’article
«Komplexe und anspruchsvolle Beratung» (allemand)
Le centre de conseil TikK est spécialisé dans la résolution des conflits interculturels et dans le traitement et la prévention des violences entre la population locale et les migrants. Son travail consiste essentiellement à désamorcer les situations conflictuelles qui découlent, de manière réelle ou supposée, de malentendus interculturels, de la xénophobie, du racisme ou d’inégalités de traitement qui frappent tant les migrants que la population locale. Dans le cadre des programmes d’intégration cantonaux (PIC), le TikK est chargé par plusieurs cantons de conseiller les victimes, de soutenir d’autres centres de conseil pour étoffer leurs compétences et de sensibiliser les services de l’administration. Conseiller les personnes qui s’estiment victimes de discrimination raciale est une tâche complexe et exigeante. Pour les personnes qui s’adressent à un centre, les conseils sont utiles s’ils contribuent à résoudre concrètement leur problème. C’est pourquoi les activités de conseil ne doivent pas consister seulement à déterminer si une discrimination raciale a bel et bien eu lieu dans un cas d’espèce. Répondre à cette question n’est qu’une première étape, qui doit permettre ensuite de déterminer les démarches et les outils adéquats pour résoudre le problème. L’éventail des personnes qui s’adressent aux centres de conseil est très large. Si les migrants sont majoritaires, la population locale n’est pas en reste. Les personnes concernées vivent aussi bien dans les villes que dans les régions rurales et sont issues de toutes les couches sociales. Le choix du type d’aide qu’il convient d’apporter varie fortement d’une personne à l’autre : les personnes qui bénéficient d’un bon statut social et sont financièrement indépendantes sont mieux armées contre la discrimination que celles qui vivent en situation précaire Pour ce qui est des centres de conseil, il faut s’interroger non seulement sur les questions de compétences, de ressources et d’accessibilité, mais aussi sur le type d’ancrage structurel souhaité, entre une intégration dans les structures étatiques ou le choix d’un organe indépendant mandaté par l’État. Chacun de ces ancrages présente des atouts et des limites spécifiques.